samedi 30 avril 2011

La radioactivité en dix questions

Une explication de texte par Greenpeace.

1.Qu’est-ce que la radiation nucléaire ?

Il existe de nombreux types de radiations : la chaleur, la lumière, les micro-ondes et le nucléaire. Les radiations nucléaires peuvent prendre différentes formes, mais elles présentent toutes une caractéristique commune : du fait de leur énergie, elles sont capables de « détruire » les molécules, contrairement aux radiations émises par la chaleur ou le soleil, par exemple.


2.Quelle est l’origine de la radioactivité ?

Les matières radioactives émettent des radiations. Ces matières sont constituées d’atomes instables, qui émettent un rayonnement pendant leur désintégration jusqu’à atteindre une forme stable. Ce processus de désintégration est également appelé « décroissance radioactive ».


3.Qu’est-ce que la radioactivité ?

La radioactivité d’une substance indique le nombre de désintégrations des atomes qu’elle contient. Une substance peut être hautement radioactive pour deux raisons : 1) elle comporte de nombreux atomes radioactifs ; 2) ses atomes radioactifs se désintègrent très rapidement. Les substances les plus radioactives présentent ces deux facteurs. 


4.Pourquoi les radiations nucléaires sont-elles dangereuses ?

Les radiations nucléaires peuvent détruire les molécules, notamment celles du corps humain. Lorsque les molécules d’ADN des cellules sont détruites, il existe un risque de développement d’un cancer. Ces radiations sont donc cancérigènes. Contrairement aux autres substances cancérigènes (les substances chimiques, par exemple), il n’existe pas de « dose inoffensive » pour la radiation, c’est-à-dire une valeur minimale en deçà de laquelle les radiations n’ont aucun effet.  


5.Quels sont les différents types d’atomes radioactifs ?

Il existe trois catégories d’atomes radioactifs, selon qu’ils émettent des rayons gamma, bêta ou alpha. Si un type de rayonnement prédomine en général, la plupart des atomes radioactifs émettent une combinaison de rayons gamma, bêta et alpha. 


6.Quelle est la différence entre les rayonnements gamma, bêta et alpha ?

Le rayonnement gamma est une onde, comme la lumière, mais il libère davantage d’énergie. Les rayonnements bêta sont constitués de petites particules (électrons) très rapides. Les rayonnements alpha se composent de grosses particules (deux protons et deux neutrons), qui se déplacent aussi très rapidement. 
Mais la principale différence entre ces trois types de rayonnements réside dans leur « pouvoir de destruction ». Les rayons alpha sont les plus « destructeurs », tandis que les rayons gamma sont les moins dangereux. Par chance, les radiations les plus « destructrices » présentent une portée dans l’air réduite, car elles perdent rapidement leur énergie. Les rayons alpha, par exemple, sont incapables de pénétrer l’épiderme et peuvent être arrêtés par une simple feuille de papier.


7.Qu’est-ce qu’une dose de radiation et comment varie-t-elle en fonction des différents types de radiations ?

La dose de radiation correspond à la quantité d’énergie reçue par l’organisme. 
Une dose élevée correspond donc à un risque élevé. L’organisme reçoit une dose de radiation lorsqu’il est traversé par la radioactivité qui percute les cellules des organes. Lorsque les atomes émetteurs de rayons alpha se trouvent à l’extérieur de l’organisme, ils ne sont pas dangereux car leurs radiations ne peuvent pénétrer l’organisme. Mais si ces atomes parviennent à pénétrer l’organisme (si un atome de plutonium se fixe sur les os, par exemple), les rayons alpha qu’ils émettent sont de grosses particules qui endommageront l’organisme de façon considérable. Pratiquement toutes les molécules seront affectées (ADN, membranes cellulaires), et l’organisme recevra donc une dose de radiation élevée.
Les rayons gamma peuvent traverser le corps, mais les risques qu’ils « percutent » des molécules sont relativement faibles. Toutefois, les atomes émetteurs de rayons gamma, qu’ils soient à l’intérieur ou à l’extérieur de l’organisme, ont des effets non négligeables.


8.Qu’est-ce que la contamination radioactive ?

On dit que quelque chose ou quelqu’un est « contaminé » lorsque des radioéléments (des particules de différentes tailles, parfois aussi petites qu’une poignée d’atomes) se sont déposés à l’extérieur (contamination externe) ou à l’intérieur de l’organisme (contamination interne). Les radioéléments se comportent comme tout autre élément : on peut les trouver n’importe où, et ils peuvent être transportés par la poussière, les aliments, les êtres humains, etc. 
Comme pour toute autre forme de « salissures », un lavage soigneux permet d’éliminer la plus grande partie de la contamination externe. En revanche, la contamination interne est un problème bien plus grave : elle risque de disperser dans l’organisme des atomes émetteurs de rayons alpha, et il est plus difficile de s’en débarrasser.


9.Existe-t-il une dose de radiation inoffensive ?

Comme nous l’avons déjà dit, il n’existe pas de « dose inoffensive », c’est-à-dire une valeur minimale en deçà de laquelle les radiations n’entraînent aucun effet. 
Cependant, personne ne peut éviter de recevoir des radiations : le soleil et la terre en émettent en permanence. Cette dose « naturelle » varie constamment, et il est donc impossible de déterminer une valeur précise. Le mieux est bien entendu de s’exposer « le moins possible » aux radiations. Cette recommandation n’est pas très précise, mais c’est le meilleur moyen de réduire les risques encourus par les personnes travaillant sur une centrale nucléaire.
Il existe en revanche une dose « plafond » qui, elle, ne laisse place à aucune discussion. Une personne recevant une dose supérieure à 100 microsieverts par jour doit être éloignée de la source de radiation (du lieu de travail s’il s’agit des ouvriers de centrales nucléaires), afin d’éviter d’être davantage exposée (en tenant compte du fait que la radiation « normale » ou « naturelle » est d’environ 100 microsieverts sur 30 jours).


10.Quelle est la différence entre la contamination et l’irradiation ?

La contamination correspondant au dépôt en surface de poussières ou de liquides radioactifs. La contamination pour l'homme peut être externe (sur la peau) ou interne (par ingestion d’aliments contaminés ou par inhalation). L’irradiation est l’exposition partielle ou globale d'un organisme ou d'un matériel à des rayonnements ionisants.  Ainsi, en cas d'accident nucléaire, les travailleurs sont surtout exposés aux irradiations, tandis que les populations vivant à proximité des centrales risquent surtout une contamination.


Auteur : Greenpeace



DOCUMENTATION
En cas d’urgence nucléaire, je sais quoi faire !, Zone de 8 KM, février 2007Brochure d’information sur le risque nucléaire et les mesures d’urgence qui seront appliquées en cas d’accident à la centrale nucléaire de Gentilly-2, dans la zone de 8 km autour de la centrale.
Télécharger le document PDF (1132 ko)

En cas d’urgence nucléaire, je sais quoi faire !, Zone de 70 KM, février 2007Brochure d’information sur le risque nucléaire et les mesures d’urgence qui seront appliquées en cas d’accident à la centrale nucléaire de Gentilly-2, dans la zone de 70 km autour de la centrale.
Télécharger le document PDF (781 ko)

Fiche des bons gestes à poser en cas d’urgence nucléaire, février 2007Fiche sur les consignes pour les résidants des localités comprises dans un rayon de 8 km autour de la centrale nucléaire de Gentilly-2
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Panneau d'information sur les mesures d'urgence nucléaire, février 2007Fiche d'information sur les différentes mesures prévues au plan d'urgence nucléaire.
Télécharger le document PDF (611 ko)

En cas d’urgence nucléaire… Pourquoi prendre des comprimés d’iode stable ?, février 2007Dépliant d’information sur les comprimés d’iode
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Le plan d’urgence nucléaire du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, information générale, novembre 2003Dépliant sur le rôle et les responsabilités du MAPAQ en cas d’urgence nucléaire
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Base de planification du PMUNE-G2 en matière de scénarios d'accident de niveaux d'intervention pour les mesures de protection et de zone de planification d'urgence pour l'exposition au panache (ZPU-P), juin 2002
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Lignes directrices pour l'utilisation des comprimés d'iode stable à la centrale nucléaire Gentilly-2, janvier 2002
Télécharger le document PDF (363 ko)

Lignes directrices pour le dépistage de la contamination et la décontamination des personnes lors d'une urgence nucléaire, 2e édition, avril 2006
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