jeudi 20 janvier 2011

Les PERLES

Décrire une perle est une tâche délicate. Par l’esthétique simplicité de sa perfection, par son mystère, par son charme sensuel et séducteur, la perle est tout simplement indescriptible. Le “Livre de la Perle”, ouvrage de référence écrit en 1908 par Georges Kunz, explique que les perles furent évidemment les premières gemmes connues des hommes préhistoriques. Les descriptions de leur nature vinrent plus tard. D’après la mythologie Perse les perles sont les larmes des dieux. La Chine ancienne n’alla guère plus loin dans la poésie : pour elle c’est le clair de lune qui a le pouvoir de faire croître les perles. Les Grecs pensaient que les perles naissent de la rosée que la lune dépose dans la chair offerte des huîtres flottant la nuit, grandes ouvertes, à la surface des eaux. Perles de Tahiti
Les perles et Venus Les Romains attribuèrent les perles à VENUS, épiçant leur théorie des mythes orientaux qui incluent une imprégnation par la semence divine, sous forme de rosée céleste ; Goutte de rosée tombée du ciel pendant les nuits de pleine lune, la perle, dit une légende arabe, emporte dans la mer profonde un peu de lumière merveilleuse de l’astre qui compte notre temps.
C’est le monde féminin par excellence : elle est douceur et discrétion, grâce et pudeur. Délicate, elle ne scintille pas, elle rayonne. Si la légende veut qu’elle soit vivante, son pouvoir est de posséder la beauté de l’éternité.
Si les perles sont indescriptibles, cela n’a jamais empêché l’homme de les convoiter. Depuis la nuit des temps, elles sont considérées comme l’un des trésors les plus précieux, les plus désirables de l’humanité.
On les a vues au cou des gouverneurs, de tyrans impitoyables, nichées dans le décolleté des reines et plus tard des déesses de la mode. Elles occupent depuis l'antiquité une place de choix sur les couronnes, les bagues, les colliers, les boucles d'oreilles, les ceintures et les broches.
La perle est le résultat d'une réaction de l'organisme d'un coquillage ou d’une huître, à l’introduction accidentelle d’un corps étranger dans sa chair. La perle fine est le fruit du hasard qui trouve pour origine un grain de sable, une larve de ver, une poussière de corail. De par le monde, la dure condition du plongeur fut souvent celle des peuples côtiers qui pendant des milliers années ont pratiqué la pêche des perles fines dans les eaux chaudes de l'océan indien jusqu'à celles du pacifique.
Les bancs les plus anciennement connus se trouvaient dans le golfe Persique, le long des côtes d’Iran, de l’Arabie Saoudite, du Koweït et du Qatar aux Indes, dans le Golf de Mannor, sur la Côte de Madras et aux alentours de Bombay, à Ceylan, en Mer Rouge...
Huitre perlière
Les perles de culture LES PERLES DE CULTURE
La perle de culture résulte du même phénomène de formation mais provoqué par l’intervention d’un greffon; les premiers furent les Chinois qui introduisaient dans le manteau de l’huître une figurine de plomb à l’effigie de Bouddha, autour de laquelle la nacre venait se déposer. Très tôt, les Japonais s’intéressent aux greffes. En Europe, un suédois et un français menèrent des expériences sans suite.
L’invention véritable du procédé revient incontestablement à 3 japonais qui découvrirent en 1904, sans se connaître, presque simultanément le secret de la greffe : un biologiste de la marine japonaise KOKICHI NISHIKAWA un charpentier TATSUHEI MISE et KOKICHI MIKIMOTO fils du propriétaire d’un magasin de nouilles.
Il a été établi ensuite selon un rapport établi le 31/10/1949 par une commission que les deux premiers chercheurs étaient les seuls inventeurs des perles de cultures rondes.Bien que l’on ne puisse plus déclarer, MIKIMOTO comme inventeur ou créateur il faut néanmoins lui rendre hommage. Il demeure le pionnier, le promoteur et un visionnaire déterminé qui, par une publicité avisée et une vigoureuse organisation de marché a soutenu le développement d’une industrie qui allait parer des millions de femmes dans le monde entier
Kokichi MikimotoKokichi Mikimoto (1858 -1954)
MikimotoKokichi Mikimoto (1858 -1954)
La grande majorité des perles que l’on vend aujourd’hui sont des perles de culture, dites aussi perles cultivées. La greffe est une opération délicate, c’est un défi parfois couronné de succès, jamais simple. Sur cent spécimens, dix ne résistent pas au choc opératoire, dix meurent au bout de deux ans et trente rejettent le greffon, 20 donnent naissance à des perles récoltées mais invendables. Trente sont commercialisables, mais seules une ou deux perles sont parfaites.
Il existe aujourd’hui trois principaux groupes de perles cultivées :
• Perles d’eau douce diamètre 4 à 13 mm
• Akoya Japon diamètre 2 à 9 mm
• Mers du Sud : blanches et noires diamètre 9 à 17 mm


LES PERLES D’EAU DOUCE
Du fait de la variété presque illimitée de leur forme, de leur taille, de leur abondance et de leur prix très intéressant, elles jouissent d’une grande popularité. Leur taille varie en général de 2 à 13 mm. Leur lustre, ou leur absence de lustre, ne connaît pas non plus de limites. On en trouve des ternes, des laiteuses, d’autres qui ont un poli soyeux d’autres encore qui sont brillantes.
Ce sont les chinois qui découvrirent les premiers au XIII ème siècle que l’on pouvait cultiver des perles dans des moules d’eau douce. Ils utilisèrent de la boue, du bois, de l’os ou du métal comme agents irritants.
Des milliers de perliculteurs chinois en produisent aujourd’hui entre 500 et 800 tonnes annuellement.


Le Japon a une place prépondérante  aussi bien par sa production que comme concentralisateur et distributeur des récoltes mondiales. Une bonne partie de l’industrie perlière Japonaise s’est autodétruite en produisant les perles de qualité médiocre à des coûts excessifs.
La chine va devenir le premier producteur mondial de perles AKOYA et de perles d’eau douce.
Perles d'eau douce

Perles Akoya LES PERLES AKOYA
Nées au Japon, elles ont été traditionnellement cultivées pendant presque un siècle. Les perles sont petites, leur diamètre varie en moyenne de 2 à 9 mm. Une récolte brute avant traitement se compose essentiellement de perles crème, jaunes et vertes.
Dans la vitrine des joailliers on voit surtout des AKOYA blanches, argentées, rosées et champagne. C’est le résultat du nettoyage des impuretés par un procédé de blanchissement, suivi d' une teinture légère qui rend leur couleur plus homogène.

LES PERLES DES MERS DU SUD et LES PERLES DE TAHITI
Ce sont des perles nobles qui ont tendance à présenter une couche de matière première perlière solide et saine autour du noyau de nacre greffé. Cet épais manteau, qui conserve couleur, lustre et orient, fait que l’on peut les porter avec fierté pendant des générations. Elles n’exigent aucune sorte d’amélioration ou de coloration artificielle, elles se portent en général à l’état naturel. C’est pourquoi elles sont prisées comme “Reines des Perles et Perles des Reines”.
Les perles des Mers du Sud présentent une grande variété de couleurs.


La catégorie claire :
Les teintes vont du blanc argenté à l’or le plus pur en passant par les nuances rose, crème, champagne, vert, bleu et jaune
.
Perles des mers du sud

Perles de Tahiti
AUSTRALIE – INDONÉSIE – PHILIPPINE - POLYNÉSIE et VIETNAM
La catégorie foncée :
Déployé en un kaléidoscope de couleur encore plus étendu : Gris anthracite approchant du noir profond, plumes de paon, vert bronze et vert anis, vert emeraude, vert forêt , bleu foncé, gris argenté à gris fumé , brun rouge cuivré maïs très rarement argenté ou blanc.
Les plus fameuses sont cultivées dans une zone s’étendant des îles COOK à la Polynésie Française englobant les Tuamoutu, Les îles Gambier et Tahiti. Les premières expériences de perliculture en Polynésie remontent à l’entre-deux guerres. Une tentative échoue en 1920. En 1962 le chef du Service de la Pêche, eût l’idée de faire venir des techniciens japonais. En 1965 la récolte donna des perles d’excellente qualité aux magnifiques reflets vert noir.
Ce joli succès fut le point de départ d’un essor formidable. Elles sont depuis les plus recherchées.
L’intervention de l’homme commence par la culture, elle doit savoir s’y arrêter. Pour les couleurs des perles on ne doit pas rivaliser avec la nature

Leur production croissant en qualité, en quantité, l’inexorable augmentation de la perle des Mers du Sud se poursuivra. L’Australie, l’Indonésie et les Philippines renforceront leurs positions. Les perles des Mers du Sud n’ont pas fini de captiver l’esprit et le cœur de la clientèle internationale. Elles sont de plus en plus recherchées et la Polynésie Française est de loin le premier producteur mondial de QUALITÉ. 

Depuis peu le VIETNAM produit lui aussi ses perles de luxe, ceux de la Baie d'Along, perles aux qualitées exceptionnelles reconnues et de plus en plus prisées par les joailliers dans le monde.
Perles d'Australie

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